Je dessine des ailes
au coin des yeux
pour que mon regard s'envole
— Mat Fauve
Sous le couvercle
Du sarcophage des étoiles
Toi, moi, et ton amant
- Mathilde Fauve
Frankly, if you like classic literature and/or fairy tales (and speak well enough French), then this book is a Must. It collects four stories written by Henriette-Julie de Castelnau de Murat, one of the 17th century noble ladies who were writing fairy tales in France. They used those stories to engage with their lived realities, for example, speaking up against arrange marriages was a recurring theme.
Anyway, one of them was a lesbian. That is Madame de Murat. The stories in this book are not explicitly queer, for the obvious reason of being written in the 17TH CENTURY, but the subtext is definitely there, plus you get a biography of the author.
It is a short book, interesting read, and I love it SO MUCH to see one of the conteuses get some recognition. It is beyond time that we start reprinting the stories of these women.
Soucis et regrets
tournent dans ma tête
à quatre heures du matin
— Mat Fauve
Les notes de piano pleuvaient en gouttes rapides et serrées dans la conque spiralée de mon oreille. Elles s’accordaient à merveille avec le lavis gris du ciel et les cascades facétieuses des hirondelles.
Les vaguelettes rousses des toîts en étaient toutes éclaboussées.
Les maisons pointues du voisinage tendaient leurs lucarnes et les bras décharnés de leurs antennes vers ma fenêtre entrouverte pour mieux entendre les arpèges allègres des touches noires et blanches.
Au loin, la silhouette délavée de la montagne effilochait les dentelles du soir.
Une tisane de lavande ajoutait ses exhalaisons bleutées à l’atmosphère cotonneuse de ma chambre.
Ma rue était déserte, hormis quelques roses blanches qui penchaient la tête avec recueillement sous la caresse enivrante de la mélodie primesautière de Schubert. Ou peut être sous le poids de la nuit tombante et de l’averse lancinante de ce mois de mai martyr. Qui pourrait le dire ? — Mat Fauve
Des craquelures
à la surface du thé -
Matin fragile — Mat Fauve