La vague céleste formait un tsunami menaçant d’engloutir l’hôtel, le supermarché, la plage, le petit cabanon du maître nageur et tous les baigneurs insouciants qui ne regardaient pas le ciel...
À minuit moins une
S enfermer aux toilettes
Bonne année moi même !
- Mathilde Fauve
J aurais bien aimé
Être au centre de l histoire
Pour une fois au moins
- Mathilde Fauve
Je me moque du regard des autres —
Seule compte
ma propre dignité
— Mat Fauve
Coups d’épée dans l’eau
Ce qui est inutile
Changé en beauté
- Mathilde Fauve
Inkotber jour 5
Aujourd'hui, je me suis promenée au cimetière.
Ça m a donné des idées pour ma future tombe :-)
(Il faut que je commence à économiser pour le marbre, les vitraux arc-en-ciel, la photo, la gravure, les roses, et les graviers multicolores) ☺
Ce sera la plus belle tombe du cimetière ! Hiii ! 😍
Mathilde Fauve
Matin de janvier
Mon poisson jaune est morte
Je l'offre au rosier
- Mathilde Fauve
Tous les jours prendre
Un peu de temps en silence
Pour laisser apparaître
Les mots
Ils attendent sous la surface
Tels des cristaux de roches
Charriés par le torrent
Les remous et l agitation
Recouvrant leur vérité
À la fin de la journée
Que reste t il
Du mouvement incessant des heures ?
Éclats ténus sous la lune
Tessons de verre d'émotions fugaces,
Rocs d'évidences étonnantes,
Et poissons de découvertes surprises
Soudain des pensées
comme un vol de canards sauvages
Nous traversent
Les contempler jusqu'à la disparition
Puis retrouver la nudité
De la ligne d horizon
- Mathilde Fauve
Deux frères liés par une relation d'amour fraternel, de complicité, et de tendresse vivent ensemble leur passion commune pour les oiseaux.
L'ainé parle la langue pawpaw, langage unique, inspiré du chant des oiseaux, et seul son cadet le comprend. Il vit paisiblement dans l'oubli de soi, et l'observation silencieuse des petits oiseaux de la volière d'un jardin d'enfants.
Le cadet travaille à l'entretien d'une résidence pour les invité.es d'une grande entreprise, et prend soin de son frère, avec lequel il partage une vie routinière agréable et rassurante. Puis, il continue sa vie seul, une fois son frère décédé, dans le souvenir de sa mémoire et le soin des petits oiseaux qu'il aimait tant. Le monde extérieur ne le comprend pas, et menace parfois sa fragile tranquillité. Mais, toujours le "monsieur aux petits oiseaux" parvient à retrouver la joie dans les petits plaisirs simples, uniquement accessibles aux gens sensibles et discrets.
L'écriture de ce roman est douce, sans fioriture, ni effet littéraire tapageur. La traduction est si proche du japonais que la musicalité de cette langue transparait encore dans les dialogues, ou dans certains rejets de l’action à la fin de la phrase.
Une bulle de sérénité et de délicatesse nous enveloppe à sa lecture.
Merci à l'autrice, Yôko Ogawa, pour ce très bon moment. Merci à la traductrice Rose-Marie Makino-Fayolle.
Je ne considère plus les oiseaux de la même façon depuis cette lecture.
“il songeait aux oiseaux migrateurs qui volaient, guidés par des secrets que les hommes ne pouvaient comprendre. L’endroit qu’ils cherchaient à atteindre était inaccessible, même s’ils se préparaient avec le plus grand soin. Ils migraient vers cet endroit lointain sans aucune hésitation, sans se plaindre ni ménager leur vie.”